Le VPC Peering est une méthode qui permet de connecter deux réseaux cloud privés, appelés VPC, de manière directe. Cette connexion se fait sans passer par Internet ni un VPN. Cela permet aux ressources des deux VPC de communiquer entre elles comme si elles faisaient partie du même réseau.
Le VPC Peering est souvent utilisé pour relier des environnements cloud différents au sein d’une même entreprise, ou entre partenaires. Il garantit une communication sécurisée, rapide et maîtrisée.
Qu’est-ce que VPC Peering ?
VPC signifie “Virtual Private Cloud”. C’est un réseau privé isolé dans un environnement cloud public, comme Amazon Web Services (AWS) ou Google Cloud.
Le VPC Peering est une liaison réseau directe entre deux de ces VPC. Une fois connectés, les ressources des deux VPC peuvent échanger des données comme si elles étaient dans le même réseau local.
Il n’y a pas besoin de connexion VPN, de passerelle internet publique, ou de configuration complexe. Le trafic reste interne au cloud, ce qui le rend plus rapide et plus sûr.
À quoi sert VPC Peering ?
VPC Peering est utile dans plusieurs contextes professionnels. Il est courant dans les entreprises qui utilisent plusieurs comptes cloud ou plusieurs régions géographiques.
Voici quelques usages typiques :
- Connecter des équipes ou filiales qui utilisent chacune un VPC différent
- Permettre à des applications internes de communiquer sans exposer de données à Internet
- Accéder à des services partagés, comme des bases de données, depuis plusieurs VPC
- Relier un VPC de production à un VPC de test de manière sécurisée
Dans tous ces cas, le VPC Peering évite les frais et les risques liés au transit de données sur Internet.
Comment fonctionne VPC Peering ?
Le VPC Peering repose sur une relation un-à-un entre deux VPC. Chaque paire de VPC doit être explicitement connectée. La connexion n’est pas transitive : un VPC ne peut pas atteindre un troisième VPC via un autre.
Pour établir un peering, une demande est initiée depuis un VPC (le “requester”) vers un autre (le “accepter”). Une fois la demande acceptée, des routes sont créées dans les tables de routage de chaque VPC pour permettre le trafic entre les deux réseaux.
Il faut aussi s’assurer qu’il n’y a pas de conflit d’adressage IP entre les deux VPC. Chacun doit avoir un espace IP privé distinct. Le trafic entre les VPC passe ensuite par l’infrastructure du fournisseur cloud, sans quitter son réseau interne.
Différences avec des notions proches
Le VPC Peering est parfois confondu avec d’autres solutions de connectivité, comme les VPN ou les Transit Gateway.
Voici les principales différences :
- VPN : traverse Internet, implique un chiffrement, plus lent et moins stable
- Transit Gateway : permet de relier plusieurs VPC et VPN à une seule passerelle centrale
- VPC Peering : relation directe entre deux VPC uniquement, plus simple mais moins souple à grande échelle
Le choix dépend des besoins : le VPC Peering est idéal pour des connexions simples et performantes entre deux environnements cloud privés.
Exemples ou cas d’usage concrets
Une entreprise possède deux VPC dans AWS : un en Europe pour ses utilisateurs en France, et un en Amérique du Nord pour son équipe aux États-Unis. Grâce au VPC Peering, les deux peuvent partager une base de données centrale sans ouvrir leurs systèmes à Internet.
Autre exemple : une startup sépare son environnement de production et son environnement de test dans deux VPC pour des raisons de sécurité. Grâce à un peering, elle peut répliquer les données de l’un à l’autre facilement, sans configuration complexe.
Enfin, un fournisseur SaaS peut donner un accès direct à ses API à un client entreprise via un VPC Peering. Cela garantit la sécurité et la performance sans exposition publique.