Qu’est-ce que Suricata ?
Suricata est un moteur de détection d’intrusion réseau, souvent abrégé NIDS (Network Intrusion Detection System). Il est open source et développé par l’Open Information Security Foundation (OISF).
Il surveille en temps réel les flux réseau pour repérer des comportements suspects ou malveillants. Suricata peut également enregistrer le trafic et analyser les paquets de données.
C’est un outil de cybersécurité utilisé dans des environnements professionnels pour renforcer la protection informatique.
À quoi sert Suricata ?
Suricata sert à détecter les attaques, les intrusions ou les activités anormales sur les réseaux informatiques. Cela permet de réagir rapidement face à une menace.
Il est utilisé dans les entreprises, les services publics et par les professionnels en cybersécurité. Il aide les équipes informatiques à surveiller l’intégrité du système d’information.
Suricata complète d’autres outils de sécurité comme les pare-feu ou les antivirus. Il est également utilisé pour assurer la traçabilité des événements sur le réseau.
Comment fonctionne Suricata ?
Suricata inspecte le trafic réseau en analysant les paquets transitant sur une interface. Il identifie les protocoles (HTTP, DNS, TLS, etc.) et extrait les métadonnées utiles.
Il utilise des règles de détection écrites dans un langage spécifique pour reconnaître les comportements suspects. Ces règles peuvent être personnalisées ou téléchargées auprès de communautés spécialisées.
Lorsqu’un paquet ou un flux correspond à une règle définie, une alerte est déclenchée. L’administrateur peut ainsi enquêter ou bloquer l’attaque si besoin.
Suricata peut aussi enregistrer l’ensemble du trafic pour une analyse a posteriori ou à des fins forensiques.
Différences avec des notions proches
Suricata est parfois confondu avec Snort, un autre moteur de détection d’intrusion. Les deux remplissent des fonctions similaires, mais présentent des différences.
Snort est plus ancien et maintenu par Cisco. Suricata, quant à lui, propose en plus des fonctionnalités comme l’analyse multithread (exécution parallèle), ce qui permet de mieux gérer de gros volumes de trafic.
À la différence d’un pare-feu, Suricata analyse passivement ; il ne filtre pas le trafic, sauf si on l’utilise dans un mode de prévention (NIPS : Network Intrusion Prevention System).
Exemples ou cas d’usage concrets
Une entreprise utilisant Suricata peut détecter une tentative d’exfiltration de données par un canal chiffré. L’alerte générée permet de bloquer l’attaque rapidement.
Des centres d'opérations de sécurité (SOC) l’intègrent dans leur architecture de surveillance. Il sert d’outil de corrélation avec d’autres sources (SIEM).
Dans un contexte éducatif, Suricata peut être installé sur un réseau isolé pour former les étudiants à l’analyse de flux et à la réponse à incident.
Une PME peut l’utiliser en mode passif pour enregistrer le trafic et détecter les comportements anormaux, sans impacter ses infrastructures sensibles.
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