Le terme SLO est souvent utilisé dans le domaine de l’IT et des services numériques. Il désigne un objectif mesurable de performance auquel un service doit se conformer. Comprendre ce terme aide à mieux encadrer la qualité de service et les attentes des utilisateurs.
Qu’est-ce que SLO ?
SLO signifie « Service Level Objective », ou « Objectif de Niveau de Service » en français. C’est une valeur cible précise que l’on attend d’un service informatique ou numérique.
Par exemple, un SLO peut indiquer que 99,9 % des requêtes web doivent répondre en moins de 200 millisecondes. Ce chiffre permet de suivre si un service est conforme aux engagements définis.
Le SLO fait partie d’un ensemble. Il se situe entre le Service Level Indicator (SLI), qui mesure l’activité, et le Service Level Agreement (SLA), qui contractualise l’engagement.
À quoi sert un SLO ?
Un SLO permet de fixer des attentes communes entre les équipes techniques, les dirigeants et les utilisateurs. Il aide à suivre la fiabilité d’un système et à décider de l’urgence des interventions.
Dans les grandes entreprises, les SLO servent à définir des seuils de performance pour les services internes ou externes. Ils sont essentiels dans les contrats entre clients et fournisseurs de services cloud.
En interne, les SLO guident les équipes d’ingénierie pour prioriser les évolutions ou corriger des erreurs. Ils permettent aussi de quantifier le « budget d’erreur », c’est-à-dire la part acceptable d’incidents sur une période donnée.
Comment fonctionne un SLO ?
Un SLO se base sur un indicateur mesurable appelé SLI. Cet indicateur peut être la disponibilité, la latence, ou la fréquence d’erreurs d’un service.
L’entreprise choisit ensuite un seuil à atteindre, sur une période donnée (jour, semaine, mois). Par exemple, un site e-commerce peut définir un SLO de 99,95 % de disponibilité mensuelle.
Les outils de monitoring collectent et analysent les données en continu. Les résultats sont ensuite comparés aux SLO définis, afin de détecter toute dérive ou baisse de qualité.
Différences avec des notions proches
Les notions SLO, SLI et SLA sont liées mais distinctes.
- SLI : l’indicateur. Il mesure un aspect technique (taux d’erreur, latence, disponibilité, etc.).
- SLO : l’objectif. Il fixe une valeur cible à atteindre pour un SLI.
- SLA : l’accord. Il formalise les engagements et peut inclure des pénalités financières.
Un SLO est interne et opérationnel. Un SLA est contractuel et partagé avec les clients externes.
Exemples ou cas d’usage concrets
Une plateforme de streaming vidéo fixe un SLO de 99,9 % de disponibilité annuelle. Cela signifie que le service peut être indisponible au maximum 8 heures 45 minutes par an.
Une API bancaire en production vise un SLO de 95 % des requêtes traitées en moins de 100 millisecondes. Si les performances baissent, l'équipe technique reçoit une alerte pour intervention.
Dans une entreprise SaaS, les SLO sont suivis chaque semaine par les ingénieurs SRE (Site Reliability Engineering). Ils décident du niveau de risque acceptable pour chaque service selon le budget d’erreur restant.
Ces objectifs permettent d’améliorer la qualité, sans épuiser les équipes ni surinvestir sur des composants peu critiques.