Hydra est un système de gestion d'identité et d'autorisation open source. Il permet de gérer les connexions et les accès à des applications grâce aux protocoles OAuth 2.0 et OpenID Connect.
Ce composant est souvent utilisé dans les architectures modernes pour sécuriser les API et les comptes utilisateurs. Il est conçu pour fonctionner avec des environnements distribués et des microservices.
Qu’est-ce que Hydra ?
Hydra est un serveur OAuth 2.0 et OpenID Connect conforme aux standards du secteur. Il permet aux applications d’externaliser la gestion des autorisations et des sessions utilisateur.
Développé par ORY, un projet open source, Hydra s’intègre dans des systèmes où la sécurité des identités et l’authentification centralisée sont nécessaires. Il ne stocke pas les mots de passe ni les données utilisateur. Il délègue cette partie à un fournisseur d’identité (Identity Provider).
Hydra prend en charge les scénarios d’authentification standards, comme les connexions via des réseaux sociaux, des services d’entreprise ou un annuaire LDAP.
À quoi sert Hydra ?
Hydra sert à sécuriser l'accès aux services numériques. Il permet de contrôler qui peut accéder à quoi, et dans quelles conditions.
Voici quelques cas où Hydra est utilisé :
- Authentifier des utilisateurs pour accéder à un site web ou une application SaaS
- Gérer les permissions lors de l’accès à une API ou un service tiers
- Fournir une couche d’authentification commune à plusieurs applications internes
- Intégrer un système de Single Sign-On (SSO) dans un écosystème logiciel
Hydra est utilisé dans les environnements où la séparation des responsabilités et la clarté des flux d'accès sont critiques.
Comment fonctionne Hydra ?
Hydra agit comme un serveur d’autorisation. Il met en œuvre les flux OAuth 2.0 et gère les jetons d’accès (Access Tokens) et les jetons d’identification (ID Tokens).
Il ne gère pas l’interface de connexion. À la place, il redirige l’utilisateur vers un service d’authentification externe que vous mettez en place.
Hydra définit des « clients OAuth », c’est-à-dire des applications reconnues et enregistrées, qui peuvent demander un accès au nom de l’utilisateur.
Le processus standard est le suivant :
- L’utilisateur tente d’accéder à une application client
- L’application redirige vers Hydra pour obtenir une autorisation
- Hydra redirige vers une interface login personnalisée
- L’utilisateur s’authentifie, et l’interface appelle Hydra pour valider l’authentification
- Hydra délivre un jeton d’accès à l’application
Hydra stocke les sessions, les consentements et la configuration des clients. Il s’appuie sur une base de données comme PostgreSQL ou MySQL.
Différences avec des notions proches
Hydra n’est pas un Identity Provider (IdP) complet. Il ne gère pas les utilisateurs ou leurs mots de passe. Il sert uniquement à gérer les autorisations selon les règles OAuth 2.0.
Il se distingue d’outils comme Keycloak, qui intègrent une gestion des utilisateurs, des rôles, et des interfaces de connexion prêtes à l’emploi.
Hydra est plutôt un composant modulaire, conçu pour s’intégrer avec des systèmes existants. Il est recommandé lorsque l’on veut garder le contrôle sur l’authentification ou connecter plusieurs sources d’identités.
Exemples ou cas d’usage concrets
Une entreprise développe une suite d’outils en ligne pour ses clients et souhaite que ceux-ci aient un accès unique pour tous les produits. Hydra permet d’ajouter une authentification centralisée sans refondre chaque application.
Un grand groupe utilise plusieurs applications internes développées par différentes équipes. Avec Hydra, il peut mettre en place une couche d’autorisation cohérente, tout en conservant sa propre interface de connexion sécurisée.
Une startup souhaite que ses clients puissent se connecter via Google, Microsoft ou un login classique. Elle utilise Hydra pour gérer l’aspect OAuth 2.0 et délègue l’authentification à Auth0, qui propose les connecteurs nécessaires.
Dans chaque cas, Hydra permet de renforcer la sécurité des identités tout en s’adaptant aux contraintes techniques de l’organisation.
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